[Recopia] A la recherche d'obscurs personnages...

Extrêmement inquiet de la réaction de son maitre, Oron s'aperçut que sa réaction ne fut pas celle qu'il attendait. Au contraire il avait plutôt une attitude de réconfort et lui permit même de s'asseoir. Alors le Seigneur Sekot commença à lui expliquer les raisons pour lesquelles il lui avait ordonné de tuer Patrocles et il émit aussi ses hypothèses concernant le motif pour lequel Oron lui avait obéi. Celui n'était guère d'accord avec le point de vue de son maitre, il était certain qu'il avait fait ça non parce qu'il avait le pouvoir mais uniquement parce qu'il n'avait pas le choix. Mais la suite lui donna à réfléchir, il devait en finir avec sa vie et ses réactions d'avant. Oui il le devait. Il fallait absolument qu'il accepte le privilège que son maitre lui faisait. Mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire, dans tous les cas, il essayerait de s'éloigner de sa vie d'antan. Une fois que son maitre eut fini, Oron était toujours plongé dans ses réflexions mais il baragouina une réponse :

- Oui Maitre, je crois.

L’esprit de Sigil Morathi fut à nouveau perturbé par une présence, une présence qui semblait familière. Dans son sommeil, le Derviche Seyugi percevait l’aura de l’Humain qu’il avait perçu dans ses rêves il y a de cela… Quelque temps, des mois, des années ? Impossible à savoir. Le Nagai n’avait même pas conscience du fait qu’il était vivant, ni d’ailleurs qui il était. Ces sursauts de vie n’étaient révélés que lorsque son esprit entrait en résonance avec ces personnes ou les évènements ayant eu lieu avant, lorsqu’il avait sentit la mort de plusieurs entités.

Alors que son subconscient se posait à nouveau des questions, une sensation inconnue au départ puis vaguement familière par la suite submergea son esprit. Petit à petit, quelque chose ressemblant à une étreinte se faisait moins forte à mesure que de la chaleur commençait à envahir tout son être. L’instant sembla durer une éternité, une éternité faite de bruits, d’obscurité, de froid laissant place à de la tiédeur puis de la chaleur. Son esprit et sa mémoire résiduelle révélèrent à cet être des mains, des mains et des doigts pris de spasmes nerveux et incontrôlables, un corps, des jambes, une tête. Mais à quoi tout ceci pouvait ressembler ? Il n’en avait pas encore la moindre idée. Qu’était il, qui était il ?

L’instant d’après, alors qu’il semblait libéré, il s’affala sur un sol froid et métallique, prit de spasmes et de convulsions, cherchant difficilement à faire quelque chose… A respirer. Son instinct lui rappela les notions élémentaires de la survie, à savoir, aller chercher de l’air pour oxygéner son corps et ensuite l’expirer. Difficilement, il y parvint, inspirant et expirant comme un damné, comme s’il récupérait son souffle après un effort surhumain. Son instinct lui souffla à nouveau quelque chose, ouvrir quelque chose qui lui cachait une forme de perception… Ouvrir les yeux en fait. Ouvrir ses paupières afin de permettre à ses yeux de voir… Rien, absolument rien. Ses yeux ne s’ouvrirent finalement que sur l’obscurité la plus totale alors qu’il était toujours sous le coup de violents spasmes.

Et puis, alors même que son esprit essayait d’assimiler toutes ces choses donc il ne comprenait rien, il se sentit faiblir. Un calme glacial commençait à le gagner. Il ne se rendait pas compte en fait que la vie était en train de quitter son corps. Alors même qu’il commençait à naître, à émerger, il commençait ensuite à mourir. Il entendait des bruits, des sortes de voix autour de lui mais ne comprenait strictement rien. Et son corps faiblissait de plus en plus à mesure que ses convulsions se faisaient à intervalles plus larges. Sa respiration faiblissait à nouveau et bien que quelque chose en son fort intérieur semblait lui dire de s’accrocher, la vie continuait de le quitter.

Dark Sekot n'était pas du tout convaincu par l'affirmation de son apprenti et s'apprêtait à lui faire savoir quand la Force tirailla son esprit et le médecin l'appela.

Ecout...

Seigneur ! Il y a un problème !

Se retournant, le Sith put constater que les individus libérés de la carbonite convulsaient et mouraient, la Force et la vie quittant leurs corps. L'adrénaline envahit ses veines et son inquiétude émit comme une décharge dans la Force alors qu'il réagissait.

Le manque de nutriments a visiblement endommagé leur système nerveux. Un traitement bacta devrait y remédier mais nous devons les stabiliser pour les transporter en sécurité !

Oron, va sur la passerelle et ordonne de passer en hyperespace. Docteur, occupez-vous de ceux-ci avec vos droïdes, je me charge de lui.

"Lui" était un Nagai, celui semblait être le plus puissant dans la Force. Dark Sekot se pencha sur le Derviche et posa une main sur sa tête avant de fermer les yeux. Il sentait sa conscience s'éteindre, il lui faudrait agir vite. De leur côté, le médecin et les droïdes venaient de perdre l'un des Derviches et s'affairaient à plonger les deux autres dans un coma artificiel pour les maintenir. Derrière lui, il détecta encore la présence d'Oron.

A moins que tu ais des compétences médicales dont tu ne m'as pas parlé, FILE ! Transmets mes ordres et présente-toi demain à l'entraînement !

Sans attendre la réaction du jeune homme, le Seigneur Sith retourna vivement le Nagai et l'étendit à plat dos avant d'apposer ses mains sur sa poitrine. Se concentrant, il attira la Force à lui d'une façon qu'il évitait habituellement de pratiquer pour se préserver, et la canalisa jusqu'au corps du Derviche. Cet effort le fit rapidement trembler et transpirer mais il sentit l'étincelle de vie se maintenir dans ce corps. Au bout d'un certain temps, quelques secondes ou un siècle, le médecin s'approcha de lui.

Seigneur, il est stable, je prend le relais.

N... non, il vacille encore.

Ses constantes sont bonnes Seigneur. Ce sont les vôtres qui s'affolent. Laissez-le.

Un droïde lui saisit les mains et le força à lâcher, tandis que deux autres soulevaient le corps et l'équipaient pour le plonger dans la cuve bacta. Dark Sekot cligna frénétiquement des yeux pour en chasser la sueur qui y tombait.

Et... et les autres ?

Nous avons eu du mal. Le premier est en mort moins d'une minute, nous en avons perdu un autre six minutes après, le coeur n'a pas tenu. Le troisième a survécu mais nous avons mis vingt minutes à le stabiliser.

Sacré taux... sacré taux de pertes. Voyez quels sont les problèmes pour y remédier.

En fait...

Plus tard... attendez que je récupère.

Sa tête lui faisait mal et il réalisait seulement que l'effort pour canaliser la Force à travers son corps lui avait oublier la limite de son corps, d'où son erreur. Il tremblait de fatigue et mit près de quinze minutes avant de se relever. Il laissa alors le médecin, qui s'était assuré de la situation du Nagai, l'examiner. Il manifestait tous les symptômes d'un usage trop intense de la Force, à commencer par les yeux à l'iris de feu et la peau desséchée. Une fois réhydraté, il quitta l'infirmerie et se rendit dans ses quartiers pour se reposer et récupérer avant de réendosser son rôle de mentor.

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» Entre Korriban et Recopia
» [Recopia] Prologue : Une mission décisive.
» [Recopia] Prologue 2ème Partie: Une crise sans précédent.
» A la recherche de carburant.
» A la recherche de Tao