[Alderaan - Aldera] L'avènement d'une nouvelle ère

Invité

« As-tu bien compris la mission ? »
« Oui, parfaitement. »
« Bien, je te laisse vaguer à tes occupations alors. Mais n'oublie pas, fait le boulot correctement, et tu seras libre. »
L'homme à la capuche s'en va, laissant les trois autres hommes, vêtus de noirs, seuls, dans cette ruelle animée d'une planète inconnue, mais pourtant civilisée. Oui, quelque chose se prépare, quelque chose déjà planifié depuis des années, qui donnerai lieu à une nouvelle période tant connue par la Galaxie, une nouvelle période d’effusion de sang, de violences perpétuelles. Ainsi va le monde, la violence est le fil conducteur des hommes, elle lui permet, lorsqu'ils ne comprennent pas, lorsqu'ils sont obligés de se taire et de suivre bêtement certaines personnes qui se disent différentes, qui se donnent le droit de commander, de décider, de s'exprimer, de manière forte, de manière à marquer les esprits, à ce que les autres comprennent. Aujourd'hui, cette même violence va faire éclater, encore une fois, des années de mal-être, des années de mensonges. Le « ras-le-bol » général d'une pauvre et faible société destinée à mourir, parce qu'elle est trop manipulable, parce qu'on peut en faire ce qu'on veut, tant qu'on a le pouvoir.
Justement, le pouvoir, c'est ce qu'il cherche. Grâce à son plan, le pouvoir, il sait qu'il l'aura. Au prix de milliers de morts, voir de millions, mais il est préparé à ce genre de choses, il sait très bien ce qu'il l'attend. Il a tout prévu. Mais lui, n'aura pas à ce salir les mains. Ces seules armes, ce sont la manipulation, l'art de la parole, l'intelligence, toutes ses choses que les êtres vivants croient inoffensives, qui sont, en vérité, les pires armes qu'il puisse exister...

Quelques jours plus tard, dans la paisible ville d'Aldera...
Il avait choisi le symbole de la paix, s'il devait bien y en avoir un. Aldera, la célèbre ville d'Aldera. Célèbre pour être la capitale de la planète la plus pacifique qu'il puisse y avoir. Pacifique à l'excès, puisque même les armes sont interdites. Mais, grâces aux nouvelles technologies, qui apparaissent jour après jours, grâce à de nouvelles méthodes plus perfectionnés encore, une bande de douaniers sous-payés et équipés avec du matériel d'occasion, de basse qualité qui plus est, n'est pas en mesure de pouvoir arrêter quelque chose de préparé depuis des mois, si ce n'est des années. Oui, tout avait été prévu, jusqu'aux moindres détails. Toutes les réactions possibles avaient été envisagés. S'il l'avait choisi lui, c'était parce qu'il savait pertinemment qu'il réussirait, désireux de retrouver sa liberté perdue plusieurs années de ça.
Il avait effectué le travail à merveille, comme on lui avait appris. Il avait fait entré des armes en provenance de planètes peu fréquentables, il avait recruté parmi les mercenaires, les pirates et les dissidents politiques les plus impitoyables, les plus dangereux, les plus fous, mais pas les plus doués, comme on lui avait appris. Il leur avait remis des armes, promit une paye plus que conséquente. En échange de quoi, il participera à la « mission ». Ils accompliraient tous les objectifs donnés, de la manière la plus parfaite qu'il soit. Après ça, et seulement après, ils toucheraient l'argent.
Pauvres imbéciles qu'ils furent, ils acceptèrent. Tous, sans exception. Une dizaine d'hommes et de femmes, prêts à tous pour une paye, certes, une importante paye, mais seulement une notion virtuelle. L'appât du gain, une chose qu'il ne comprendra jamais. Le pouvoir est plus intéressant pour lui, il apporte plus. Mais il préfère qu'il en soit ainsi, de cette manière, il trouvera moins de concurrents sur son chemin.
Pour ne pas éveiller les soupçons, le groupe avait été organisé de manière efficace et stricte. Des cellules autonomes de trois membres, équipés et prêt à servir, n'ayant qu'un seul et unique contact avec lui, le sbire. Que des surnoms, pas de noms, ni de prénoms, pas même de visages. Des rencontres uniquement physiques, mais dans des lieux sombres, où ils ne pourraient pas être vu, ni se voir. Oui, cette organisation avait marché. La preuve : personne ne s'était douté de rien, ça, le sbire pouvait le savoir grâce à une taupe dans la police de la planète. Tout le monde s'achète, ou presque.

Ce matin là, chaque cellule avait reçu le mot de passe. Celui qui déclenchait l'opération. Le sbire avait même pu récupérer des armes, des uniformes, et un speeder de la police. Parfait pour le plan, pour ne pas éveiller les soupçons, et créer la pagaille. Aujourd'hui, c'est le grand marché hebdomadaire. Beaucoup de gens s'y rendent pour trouver des produits exotiques comme plus normaux, à prix bas. C'était ce qu'il fallait. Tout avait déjà été préparé la veille, discrètement. Il ne fallait appuyer plus que sur un bouton. Mais ça, c'était à lui de le faire. Il le ferait en temps et en heure.
Au même moment, une cellule se dirige vers le siège du Haut Conseil, dans un speeder rempli d'explosifs et d'armes silencieuses. Ils s'approchent du poste de garde à l'entrée, s'arrêtent, puis éliminent les deux gardes. L'un deux active un détonateur et règle le délai avant explosion sur trente secondes. Le véhicule repart, ils se mettent en direction du vaste bâtiment, prêt à accomplir leur mission. Lorsque le détonateur explose, il créé une fenêtre de cinq minutes avant l'arrivée du gros de la garnison d'autodéfense d'Aldera. L'un des hommes, un Twi'Lek, descend. Il élimine deux gardes qui venaient sur le poste de garde en flammes. Pendant ce temps, le speeder s'arrête devant le bâtiment, et les deux hommes s'empressent de sortir pour débuter une violente fusillade avec les gardes encore présent. Des explosions et des tirs fussent, les morts aussi. Mais, devant la supériorité des gardes, les trois hommes ne tiennent pas si longtemps que ça. Après quelques minutes, les deux premiers, qui tentaient d'entrer dans le palais, sont éliminés. Le dernier est abattu dans le dos en essayant de s'enfuir. La loyauté à ces limites. Mais la mission est un franc succès, et, ce que ne se doutent pas les gardes, et les premières troupes présentes, c'est que le raid n'était qu'une simple diversion. La quantité d'explosifs présente serait nettement suffisante pour bien endommager le bâtiment, et pour éliminer, ou même blesser, bon nombres de soldats et de gardes présents. Un bruit anormal se fit effectivement entendre, mais personne n'avait compris ce qui allait se passer. Une magnifique mais violente explosion emporta une cinquante d'âmes, et endommagea le bâtiment.
Le panache de fumée, et le bruit de l'explosion, commence à inquiéter les gens, mais les services publics peuvent encore rattraper le coup. C'est le moment qu'il attend, pour prendre des milliers de vies. Enfouis à quelques centimètres sous les dalles, un vaste réseau d'explosifs programmés pour être activés à distances. Ces explosifs ne sont pas fait pour tuer les gens, même si, l'onde de choc et l'explosion tueraient des gens. Ils sont composés de fragments, de morceaux de produits résistants à la puissance générée et aux flammes. Ils sont aussi composés de produits hautement inflammable, de manière à rendre le travail plus difficile, et à marquer les esprits. Les morts, ça marque, les brûlés vifs, encore plus. Il presse le bouton, sans hésitation, sans remord. Lui est bien loin de cette ville, il est calme, il sait très bien ce qu'il fait, il est loin d'être fou. En ville, un nouveau panache de fumée, des cris, des cadavres, des hurlements de douleurs, des gémissements, des flaques pourpres. Ce n'est qu'un début, rien n'est fini.
Plus loin, à proximité de la caserne, trois hommes, munis de fusils blasters, de détonateurs thermiques, d'explosifs, des masques à gaz et de grenades à gaz, s'apprêtent à donner l'assaut. Trois contre une force cent fois supérieure en nombre et en armement. Mais ils n'auront pas à tous les éliminer. Non, ils sont là pour autre chose. Discrètement, l'un d'eux ouvre une brèche à l'aide d'explosifs à faible dosage, dans l'enceinte bétonnée. Grâce à la forte explosion en centre-ville, personne n'a rien entendu. Il y a trop d'agitation, des convois entiers partent. C'est le bon moment. Les trois hommes se faufilent dans la brèche. L'un d'eux grimpe dans un conduit d'aération qui donne sur le bâtiment principal. Les deux autres se dirigent vers l'armurerie. Mais à peine arrivés au premier étage, ils tombent sur une forte résistance. Malgré les grenades à gaz et les détonateurs, ils ne peuvent pas avancer. Il est temps pour le troisième d'accomplir son travail. D'ailleurs, il y est, il ne lui reste qu'à régler le détonateur. Chose faite, il rampe jusqu'à la plus proche grille. Elle donne sur les cuisines, au rez-de-chaussé. Il défonce la grille, sors de la conduite. La pièce est vide, c'est même étrange. On entends une petite explosion, très faible, étouffée. En quelques minutes, les hommes qui ne sont pas équipés contre les gaz mortels toussent, étouffent, puis succombent. La mission peut continuer. Les trois hommes se retrouvent au troisième étage, aile nord. Des jours avant, ils avaient étudiés la carte de la caserne, et savent parfaitement où se situe l'armurerie. Ils y placent les explosifs, chargés de phosphore, de manière à brûler à plus de mille degrés l'arsenal restant. Des millions de crédits perdus dans les flammes. Les charges placés et le détonateur réglé sur deux minutes, ils descendent. Mais dehors, des véhicules armés se préparaient à partir, pour sécuriser les routes et établir des cheek-points, un peu partout dans la ville. L'état de crise avait sûrement dû être décrété par le gouvernement. Deux attaques d'une telle ampleur en si peu de temps, c'était grave. Alderaan n'avait jamais connu de telle attaque. Malheureusement pour les hommes, les véhicules et les équipages encore dehors ne firent qu'une bouchée d'eux. Lorsque le dernier tomba, une violente explosion se fit entendre au troisième étage. L'arsenal partait en fumée.
Les deux dernières phases du plan sont en marche. La ville est déjà bien secoué par ces attaques, mais les habitants n'auront pas encore droit au répit.
Au centre-ville à nouveau, un speeder de la police d'Aldera, avec trois hommes aux uniformes de la police, se mit en route vers le marché. En arrivant à proximité, les hommes sortirent leurs armes, puis commencèrent à tirer sur tous les civils encore en état de bouger. Un véritable massacre. Les habitations n'étaient pas épargnés, et les tireurs n'hésitaient pas à lancer des détonateurs à proximité ou dans les maisons. L'attaque dura une dizaine de minutes, avec un trajet établi d'avance. Ce que ne savait pas les hommes, c'est que le speeder était rempli d'explosifs, et, alors que le véhicule approchait d'un cheek-point, il appuya sur le bouton qui les fit partir en fumée, en plein milieu d'une rue très animé d'habitude. Le véhicule vint s'écraser au sol, tout en continuant son chemin, avant de terminer sa route dans une habitation, tuant deux nouvelles personnes.
Plus tard dans la matinée, les ambulances arrivèrent aux différents endroits touchés par les attentats. La dernière phase d'un plan longuement préparé. Quelques jours plus tôt, le sbire avait piégé quelques speeder-ambulances avec d'importantes quantités d'explosifs, grâce à la corruption des ambulanciers et du garagiste chargé de réparer les speeder-ambulances. Cinq ambulances piégés étaient parties, deux autres étaient restés. Le massacre allait être énorme. Les blessés regroupés autour des véhicules, pour subir des soins, furent désintégrés, au même titre qu'une petite partie de l'hôpital, par les déflagrations mortelles des puissants explosifs. Les rares survivants avaient perdus des membres, ou étaient encore en état de choc.
Le plan avait fonctionné à merveille. Il ne fallait désormais attendre que quelques heures, pour voir les médias de la Galaxie entière en parler...

Spoiler:

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